Lire et faire lire dans les quartiers prioritaires
La politique de l'éducation prioritaire, mise en place en 1981 par le Ministère de l’Education Nationale, s'appuie sur une discrimination positive dans l'emploi des moyens publics au service de l'égalité des chances. Elle vise à corriger les effets des inégalités sociales, économiques et culturelles en renforçant l'action éducative là où l'échec scolaire est le plus élevé.
Le plan de relance de 2006 a renouvelé les principes de cette politique. La notion de zones disparaît au profit de celle de réseau. La classification en Réseau a pris appui sur des critères nationaux devant traduire la situation concrète des élèves (part d’enfants issus de familles appartenant à des catégories socioprofessionnelles défavorisées, part des parents bénéficiaires du RMI…)…
Ces critères généraux ont été complétés par les académies par des éléments locaux reflétant la réalité du territoire.
A partir de là, la relance de 2006 a permis de distinguer deux niveaux d’éducation prioritaire. Le premier niveau correspond aux écoles et collèges des réseaux « ambition réussite » (RAR), ils accueillent les publics les plus en difficulté sur les plans socio-économiques et scolaire Le second niveau correspond aux réseaux de réussite scolaire (RRS) qui regroupent des établissement scolarisant des publics socialement plus hétérogènes.
Le programme Clair (collèges et lycées pour l'ambition, l'innovation et la réussite), mis en place à la rentrée 2010, concerne les établissements concentrant le plus de difficultés en matière de climat scolaire et de violence.
Depuis la rentrée 2011, le programme des écoles, collèges et lycées pour l’ambition, l’innovation et la réussite (Éclair) intègre les 105 établissements du programme des collèges et lycées « Clair », ainsi que la plupart des écoles et des collèges des réseaux "ambition réussite" (RAR).
Depuis la rentrée 2015, les REP+ et les REP ont remplacés ces précédents réseaux.
(cf. Carte de France avec répartition des établissements en REP ou REP+)
Les REP+ concerneront les quartiers ou les secteurs isolés qui connaissent les plus grandes concentrations de difficultés sociales ayant des incidences fortes sur la réussite scolaire. Les REP regrouperont les collèges et les écoles rencontrant des difficultés sociales plus significatives que celles des collèges et écoles situés hors éducation prioritaire.
À la rentrée 2014, 102 REP+ préfiguraient déjà la nouvelle politique d'éducation prioritaire et mettent en œuvre le référentiel.
Le PRE, Programme de Réussite Éducative, a été mis en place pour les enfants entre 2 et 16 ans scolarisés en éducation prioritaire et/ou en territoire "politique de la ville".
L’enfant dans sa globalité, et pas seulement l’élève, est concerné par conséquent aussi hors temps scolaire. Il s’agit de repérer les difficultés de manière globale et les analyser pour mettre en place une réponse individuelle propre à chaque situation.
Dans chaque quartier politique de la ville, l’équipe pluridisciplinaire de réussite éducative est l’instance de réflexion locale sur la solution individuelle à proposer à l’enfant et sa famille. Elle est composée d’intervenants variables selon les équipes locales et travaille dans un cadre réglementé (charte de confidentialité, informations non nominatives…) qui protège enfants et professionnels.
Actions collectives (d’aide à la parentalité par exemple) et actions individuelles (accompagnements personnalisés divers, du type accompagnement dans un centre de soins ou pour une activité de loisir) peuvent être financées par le PRE.
Des délégués du gouvernement depuis juin 2016
Placés sous l'autorité des préfets les délégué-e-s du Gouvernement interviendront dans les quartiers de la politique de la ville et auront comme mission de : « mobiliser de manière coordonnée l'ensemble des dispositifs d'appui au développement des quartiers et à l'amélioration du cadre de vie des habitants ».
Pour l'heure, onze agglomérations – douze au final après la prochaine désignation du délégué de Seine-Saint-Denis – accueillent ces hommes et ces femmes qui interviennent en renfort des équipes déconcentrées de l'État pour faire vivre l'action publique dans les quartiers. Lancé le 20 juin dernier par les ministres en charge de la ville, ce dispositif est sous la coordination nationale de Sylvie Feucher, ancienne préfète déléguée pour l'égalité des chances dans le Val-d'Oise.
La liste des délégués est accessible en cliquant ici..
Depuis 2015, la Fondation des Aéroports de Paris soutient financièrement le développement de Lire et faire lire dans les Quartiers prioritaires et notamment dans les départements d'Ile-de-France et DOM-TOM dans lesquels se trouvent des zones aéroportuaires.
Liens utiles
- Système d'information géographique de la politique de la ville
https://sig.ville.gouv.fr/Atlas/
- Le site du Ministère de l’éducation nationale
http://www.eduscol.education.fr/cid...
- Principes et modalités de la politique de l’éducation prioritaire (2006)
http://www.education.gouv.fr/bo/200...
- Le site de l’éducation prioritaire :
http://www.educationprioritaire.edu...
- Le site de L’Acsé (rubrique "Programme de réussite éducative) :
http://www.lacse.fr/dispatch.do?sid...
- Le site de l’OZP (Observatoire des Zones Prioritaires)
Cette association vise à développer la réflexion et l’information sur l’Education prioritaire
http://www.ozp.fr