Le Kamishibaï, un art japonais ancestral
Le kamishibaï signifie littéralement : « jeu théâtral en papier » en japonais. C’est une technique de contage d’origine japonaise basée sur des images défilant dans un petit théâtre en bois, à deux ou trois portes appelées butaï. Ce n’est qu’en 1923 qu’apparaît le premier kamishibaï pour enfants, intitulé « La chauve-souris d’or » et inspiré des mangas. Par la suite les Gaito Kamishibaiya, ou conteurs de kamishibaï qui étaient de véritables révolutionnaires sociaux, transportaient le butaï (théâtre Kamishibaï) de village en village sur leurs vélos, pour diffuser les contes auprès des plus petits. Depuis les années 70, le kamishibaï s’est répandu dans le monde et s’est adapté aux coutumes et cultures des pays d’accueil. Outre son aspect très esthétique, il permet de donner une dimension toujours plus riche et vivante à la lecture, et de mobiliser toutes les capacités d’attention de l’enfant, ce qui en fait l’outil parfait pour les ateliers de Lire et Faire Lire.
Témoignage de « Claudie Dumas » qui réalise ses propres Kamishibaï :
Mme Claudie Dumas, est une bénévole dévouée de Lire et faire Lire dans le Gard, qui effectue des lectures au sein des écoles maternelles et primaires de la région à l’aide de Kamishibaï qu’elle confectionne elle-même. Lire et faire Lire s’est révélé être une véritable découverte et un renouveau pour elle. Passionnée par le dessin et la lecture, elle réalise des Kamishibaï pour l’association lui permettant ainsi d’allier ses passions et de les transmettre aux plus jeunes. Au-delà de cela, ces rencontres intergénérationnelles lui ont permis d’occuper son temps tout en sortant de la routine et surtout de se sentir moins isolée. Mme Dumas est ravie d’avoir aussi bien été accueillie tant par le corps enseignant que par les enfants : « C’est un peu comme une grande famille ». Depuis que Claudie utilise le Kamishibaï pour ses lectures, elle a remarqué que les enfants sont plus attentifs, un peu comme absorbés par les histoires voire même demandeurs, car ils attendent avec impatience de voir « les beaux dessins de Claudie ». On ne peut qu’être attendri par cette action et les liens qu’elle créé entre les bénévoles et les enfants. Claudie Dumas a d’ailleurs hérité d’un petit surnom affectif de la part des enfants : « Claudie l’encyclopédie ». Cette belle action va perdurer et les projets de Claudie ne sont pas prêts de s’arrêter puisqu’un nouveau Kamishibaï serait en cours de création.