En moyenne, 30 minutes de lecture quotidienne permettraient de gagner 2 ans de vie.
Les bienfaits de la lecture sont plus ou moins connus : 6 minutes de lecture pour réduire le stress de moitié, cela ressemble presque à un adage, et pourtant, l'organisation National Reading Campaign le rappelait encore voilà quelques mois.
Les chercheurs de Yale University’s School of Public Health apportent aujourd'hui des arguments plus percutants à la recommandation.
Les chercheurs ont sollicité 3635 profils recensés dans la base de données Health and Retirement Study, qui permet, au Royaume-Uni, d'observer les évolutions du vieillissement de la population ainsi que la santé publique. Les 3635 personnes choisies ont ainsi ajouté des informations sur leurs habitudes de lecture à leurs réponses concernant leur état de santé.
Les profils des lecteurs ressemblent assez à ce que l'on a l'habitude de lire dans les différents sondages : les lecteurs sont surtout des lectrices, diplômées et disposant de revenus confortables, voire supérieurs à la moyenne.
Après des dizaines de calculs compliqués que nous vous épargnions ici, mais qui sont détaillés dans la revue scientifique Social Science & Medicine, Avni Bavishi, Martin D. Slade et Becca R. Levy, à l'origine de la recherche, ont pu déterminer si une différence existait entre lecteurs et non-lecteurs, et surtout quantifier cette dernière.
En moyenne, une personne lisant 3h30 par semaine, soit 30 minutes par jour, est moins susceptible de mourir dans les 12 années qui suivent, à 17 % par rapport à un individu qui ne lit pas. Pour ceux qui lisent plus de 3h30 par semaine, les chances sont encore plus élevées, à 23 %. Par rapport à ceux qui ne lisent pas, les lecteurs gagnent en moyenne 2 années de vie.
Toutes ces estimations sont basées sur des probabilités, qui ne sont donc pas exactes.Comment expliquer ces bienfaits ? Certes, le contenu du livre a son importance — on pouvait ainsi conclure que la lecture d'Harry Potter rendait les enfants et adolescents plus tolérants —, mais c'est surtout l'activité, la lecture, qui véhicule des bienfaits : occupation calme par excellence, elle aide le corps à se relaxer et le rythme cardiaque à se stabiliser...
En 2014, une étude publiée dans la revue JAMA Neurology rappelait également l'importance de la lecture dans la lutte contre la maladie d'Alzheimer : lire régulièrement permettrait de repousser le vieillissement cérébral d'environ neuf années.
Pour retrouver l'article d'Antoine Oury, cliquez sur le lien suivant.